
Journées européennes du patrimoine 2025
- Conférence
- Visite guidée
- Lieu Couvent des Jacobins
-
Public
- En famille
- Jeune Public
- Tout Public
- À partir de 8 ans
- Tarif Accès libre dans la limite des places disponibles
La 42ᵉ édition se tiendra les 20 et 21 septembre. Programme et infos pratiques disponibles en ligne.
Une 42 édition entre histoire et art, au service de l'architecture !
Les Journées Européennes du Patrimoine c’est LE rendez-vous de cette rentrée 2025. Le temps d’un week-end (samedi 20 et dimanche 21 septembre), profitez d’un accès libre au Couvent des Jacobins et découvrez une programmation où le visiteur pourra flâner de 10h00 à 18h00 !
Entre médiations flash, conférences, jeux médiévaux et vidéos immersives, plongez dans l’histoire du monument et explorez ses trésors cachés. Profitez d'un week-end culturel gratuit pour petits et grands à la découverte d’un lieu emblématique de Toulouse.
Médiations flash : l’histoire et l’art au fil des espaces :
De courtes présentations pour découvrir différemment l’architecture et les œuvres du couvent (pérennes ou exposées).
- Église : 10h30 | 11h30 | 15h | 16h (15 min)
Une mise en lumière de l’histoire et de l’architecture de l’église.
- Chapelle Saint-Antonin : 11h | 12h | 15h30 | 16h30 (15 min)
Une immersion dans les peintures murales et l’iconographie médiévale.
- Toiles du Café Sion : 10h45 | 11h45 | 15h15 | 16h15 (15 min)
Découverte des toiles et de leur richesse iconographique.
Jeux médiévaux pour toute la famille
En continu, de 10h à 19h : jeux de plateau (x9) inspirés du Moyen Âge, accessibles dès 6 ans, pour un moment ludique et convivial en famille ou entre amis.
Conférences autour de la restauration du patrimoine
Des restauratrices spécialisées présentent les travaux récents sur les peintures, cadres et pièces d’orfèvrerie du couvent. En savoir plus.
Week-end des bonnes affaires : braderie de la boutique des musées
Catalogues d'expositions, livres, objets de décoration ou pour la maison, jeux et déguisements pour enfants, cartes et affiches... De petits prix pour tous !
Visiter les autres monuments historiques de Toulouse
D'autres monuments sont en accès libre à l'occasion de ce week-end spécial ! Consultez le détail de la programmation pour les Journées Européennes du Patrimoine.
Cas de restauration concrets dans le Couvent des Jacobins
Les présentations flash sont disséminées dans le monument et durent 10 à 20 minutes.
Les conférences se tiennent dans la salle capitulaire et durent 30 à 40 minutes.
Restauration de tableau
SAMEDI 20 SEPTEMBRE :
- Présentation Flash à 10h30 & 11h30 & 16h30 : Corinne Authier-Athanase au sujet de l’étude de l’œuvre Saint Saturnin conférant la prêtrise à Saint Honorat de Bénezet.
Emplacement : devant le tableau, chapelle Saint-Hyacinthe - Conférence à 14h : Corinne Authier-Athanase au sujet de son intervention sur l’œuvre Sainte-Catherine de Sienne recevant les stigmates.
Restauration d’orfèvrerie
SAMEDI 20 SEPTEMBRE :
- Présentation Flash à 14h30,15h30 & 16h30 : Typhaine Brocard-Rosa de Materia Viva au sujet de son intervention sur la Chasse Reliquaire de Saint Thomas d’Aquin de Joseph Favier.
Emplacement : devant le reliquaire, face à l’entrée - Conférence à 11h : Typhaine Brocard-Rosa de Materia Viva au sujet de son intervention sur la Chasse reliquaire de Saint Thomas d’Aquin de Joseph Favier.
DIMANCHE 21 SEPTEMBRE
- Présentation Flash à 10h30, 11h30, 15h30 & 16h30 : Caroline Moreau de Materia Viva au sujet de son intervention sur la Chasse reliquaire de Saint Thomas d’Aquin de Joseph Favier.
Emplacement : devant le reliquaire, face à l’entrée. - Conférence à 14h : Caroline Moreau de Materia Viva au sujet de son intervention sur la Chasse reliquaire de Saint Thomas d’Aquin de Joseph Favier.
Restauration de cadre
DIMANCHE 21 SEPTEMBRE
- Présentation flash à 14h30, 15h30 & 16h30 : Sophie Nicolas au sujet de son intervention sur le cadre du tableau de La Remise du Rosaire ou La Crucifixion
Emplacement : devant le tableau, chapelle axiale (14h30 et 16h30) | devant le tableau, chapelle de l’autel majeur (15h30) - Conférence à 11h : Sophie Nicolas au sujet de son intervention sur le cadre du tableau Marie Madeleine Pénitente.
Peintures qui font mémoire : du sacré des Jacobins aux plaisirs du Café Sion
Le Couvent des Jacobins réunit deux lieux majeurs de spiritualité et d’art : son église dominicaine et la chapelle Saint-Antonin. Le lieu accueille également jusqu’à la fin du mois de septembre les toiles du Café Sion, ce lieu de socialisation toulousain de la Belle Epoque tombé dans l’oubli. L’occasion d’admirer deux styles artistiques différents aux inspirations distinctes mais qui, réunis dans un même lieu, promeut la peinture comme marqueur du temps avec des symboles propres à leurs usages et époques.
Saint-Antonin : un décor sacré pour l’éternité
Chapelle funéraire réservée aux frères, Saint-Antonin porte un programme iconographique pensé pour la prière et la méditation : les dominicains s’y rassemblent pour se recueillir auprès de leurs défunts et chanter le De profundis, rappelant la destination liturgique du lieu et sa mémoire religieuse vivante.
Ici, la peinture est indissociable de l’architecture : un décor monumental « sur murs », conçu pour envelopper la chapelle et l’habiter. Même mutilées par des usages profanes ultérieurs (infirmerie équestre dès 1804), ces fresques demeurent les témoins d’un instant T et conservent la mémoire du lieu. Ainsi, Saint-Antonin incarne le lieu sacré aux images spirituelles portant mémoire religieuse, où la technique picturale sert un récit de l’au-delà et inscrit l’éternité dans la brique.
Café Sion : un décor profane pour l’instant présent
À l’opposé, le Café Sion rejoue la ville hédoniste : façade Art nouveau par Paul Pujol, verrière monumentale de Gesta et grande salle animée. Les Toulousains de la bonne société y cultivent une sociabilité de plaisirs : un temps compté, rythmé par la soirée, la consommation et le spectacle.
Le triptyque de Paul Gervais, « Les Dionysiaques », met en scène Ariane, Dionysos, nymphes et satyres. Corps pulpeux, poses aguicheuses, regards suggestifs : la dynamique de séduction happait la clientèle, presque exclusivement masculine, transformant l’image en promesse de fête. Nous sommes sur un registre d’images sensuelles faites pour l’instant et la dépense.
Techniquement, le support est une toile. Œuvres marouflées et adaptées à l’espace, preuve d’un décor pensé pour capter l’attention dans un lieu de passage et de consommation. Après la disparition du café, les toiles sont enroulées, conservées, puis réinstallées : elles gardent la mémoire d’un lieu profane disparu et d’une Belle Époque toulousaine faite de lumière et de miroirs.
Le croisement des époques
Réunies aux Jacobins, ces deux expériences montrent une même vérité : la peinture traverse les supports et les siècles pour faire mémoire des lieux. À Saint-Antonin, elle épouse le mur et ouvre sur l’éternité du temps sacré ; au Café Sion, elle glisse sur la toile pour célébrer l’instant monnayé de la fête. Entre peintures sur murs et peintures sur toiles, entre images spirituelles et images sensuelles, c’est toujours le même langage qui parle : celui d’un art qui, selon l’usage du lieu, enregistre l’histoire, fixe des symboles et nous raconte ce que nous cherchons le salut d’un côté, le plaisir de l’autre.